المجلس العالمي للتسامح والسلام

La Loi sur la protection des enfants

Par Khouloud Khatatba

 

 

 

 

 

 

L’abus successif de l’enfant, au sein de sa famille, dans la rue et même à l’école, s’avère être une dure réalité qui n’a pas réussi à faire pression sur le gouvernement pour accélérer l’adoption d’une législation pour la protection des enfants contre la violence, une législation mise en place depuis près de dix ans.

En effet, tous les efforts déployés pour la protection des enfants par les institutions locales et les institutions de la société civile en Jordanie finiront par disparaitre si le cadre légal ne garantit pas la punition de ceux qui violent l’enfance par la violence et s’il n’assure pas l’instauration d’une culture de punition parmi un large éventail d’enfants dans les écoles sans même passer par la soi-disant culture de la récompense qui est absente dans beaucoup de nos établissements d’enseignement.

A chaque fois qu’un cas est rendu public, il est intrinsèquement clair que les efforts déployés sur les problèmes de l’enfance en Jordanie n’ont pas suffisamment affectés le changement de culture de la violence envers les enfants, sans mentionner le fait que ces efforts n’ont pas encore réussi à trouver une formulation spécifique des actes considérés comme être violents qui sont commis contre les enfants. Effectivement, cette formulation ne peut être déterminée que par une législation claire qui définit des concepts et établit des pénalités qui assurent que la nouvelle génération n’hérite pas les mêmes perceptions négatives concernant la discipline de l’enfant.

Nous ne passons pas en revue les meurtres perpétrés contre les enfants en Jordanie où le délinquant est un membre issu de la famille, crime considéré comme être une conséquence de la confusion entre la discipline et la violence envers les enfants. Cependant, ce qui nous intéressent c’est la pratique des enseignants dans les écoles publiques et privées de violation verbales et physiques contre les enfants qui se reflète d’une manière négative dans leur comportement à la maison, sans mentionner leur impact psychologique au cours des années de leur vie.

De surcroit, ces violations ont paru dans la vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux mettant en scène une enseignante dans une école privée agressant violemment un enfant. En effet, cette vidéo reflète la mentalité d’un grand nombre d’enseignants qui optent pour les insultes et les coups dans leur manière d’éduquer, fait qui pose un problème signifiant. Cependant, le vrai problème reste à savoir si l’enseignante a volontairement filmé sa maltraitance de l’enfant et aux autres enfants de la classe et a, de son plein gré, publié la vidéo comme étant l’un de ses « championnats ».

Comment serait le comportement des enfants avec leur enseignants suite à cette violence collective, et qu’est-ce qui va alors régir la nature de la relation entre l’enseignante et ses « enfants » ? Je crois qu’une décision du Ministère de l’Education à l’égard de cet enseignante pourrait être un message important d’une part aux enfants de la classe, qui seront convaincus que ceux qui les maltraitent à l’école ne resteront pas près d’eux, et qu’il ne faut absolument pas être patient envers de tels actes s’ils sont commis par d’autres enseignants, et d’autre part, à ceux qui travaillent dans l’éducation révélant que l’abus et la violence contre l’enfant ne seront pas acceptés.

En effet, la distorsion de la culture dominante concernant l’éducation de l’enfant a engendré des crimes commis contre les enfants sous prétexte d ‘«éducation». Dans ces circonstances, il y a ceux qui tuèrent leur fils ou leur fille en les battant sous prétexte de la « bonne volonté » en se basant sur sa conception de l’ « éducation » selon laquelle il a été élevé, une conception qui ne doit pas être transmise à de nouvelles générations qui croient que frapper les enfants est un moyen clé dans l’éducation.

Afin de ne pas faire face à des crimes commis contre les enfants au sein de leurs familles, il s’avère nécessaire d’accélérer la promulgation d’une loi qui protège l’enfance d’une manière générale et non pas seulement lutter contre ces crimes. Cette loi doit aussi protéger leur droit à la sante, l’éducation et leur droit pour qu’ils ne se répandent pas dans les rues avec les bénédictions de leurs parents. De surcroit, elle doit de même protéger leur droit à un logement convenable et à une alimentation saine ; ceci est le rôle que les efforts du gouvernement doivent conjuguer avec les parents pour l’offrir à tout enfant sur le sol jordanien.

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