Défendre les droits des personnes handicapées est un impératif moral, déclare le chef de l’ONU
Cimenter et protéger les droits d’environ 1,5 milliard de personnes dans le monde conformément à la Convention relative aux droits des personnes handicapées est un « impératif moral », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres.
Il s’adressait à une conférence des signataires de la Convention au siège de l’ONU à New York, la décrivant comme l’un des traités internationaux sur les droits de l’homme les plus ratifiés.
« Mais signer et ratifier la Convention ne suffit pas. Sa mise en œuvre est essentielle », a déclaré M. Guterres. « Les sociétés doivent être organisées de manière à ce que toutes les personnes, y compris les personnes handicapées, puissent exercer librement leurs droits ».
« Nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer ou de marginaliser les contributions de 1,5 milliard de personnes », a-t-il déclaré, soulignant qu’il fallait faire plus pour que les personnes handicapées participent pleinement à la société.
Les personnes handicapées sont encore souvent confrontées à une discrimination ouverte, à des stéréotypes et à un manque de respect pour leurs droits humains fondamentaux – les femmes et les filles étant touchées de manière disproportionnée.
« Chaque minute, plus de 30 femmes sont gravement blessées ou handicapées lors de l’accouchement », a précisé le chef de l’ONU.
En outre, les femmes et les filles handicapées se heurtent à de multiples obstacles pour accéder à l’éducation, aux services de santé et aux emplois.
Il a conclu en notant qu’un examen approfondi porterait sur tous les aspects de la façon dont l’Organisation aborde le handicap, ainsi que sur un nouveau plan d’action des Nations Unies « pour nous aider à viser plus haut et tenir nos promesses ».
S’exprimant par l’intermédiaire d’un interprète, Colin Allen, Président de l’International Disability Alliance, a souligné la force de travailler ensemble pour parvenir à un changement véritable et significatif.
« Pour les personnes présentes dans cette salle, et pour plus d’un milliard de personnes que nous représentons », a déclaré M. Allen, « nous sommes en train de construire une plate-forme forte et solide qui nous fera avancer ».
Catalina Devandas Aguilar, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, a noté que même si des progrès ont été réalisés, ils n’atteignent pas tout le monde de la même manière.
« Il y a une forte demande pour des interventions publiques de meilleure qualité », a-t-elle déclaré. « Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous atteindrons notre objectif commun de ne laisser personne de côté ».