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Rescapés de la grotte en Thaïlande : le HCR salue l’octroi de la nationalité à trois jeunes footballeurs et leur entraîneur

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est félicitée de la décision de la Thaïlande d’accorder la citoyenneté à trois jeunes joueurs et leur entraîneur apatrides. Ces derniers ont fait partie de l’équipe de football secourue en juillet dans une grotte inondée du nord du pays.

« En octroyant la nationalité à ces garçons et à leur entraîneur, la Thaïlande leur a donné la chance de rêver d’un avenir meilleur et de pouvoir exprimer tout leur potentiel », a déclaré Carol Batchelor, Conseillère spéciale du HCR sur l’apatridie citée dans ce communiqué rendu public ce jeudi à Genève.

« En leur accordant la citoyenneté, la Thaïlande leur a fourni une identité formelle qui leur permettra de réaliser leurs aspirations et de participer en tant que membres à part entière de la société à laquelle ils appartiennent », a-t-elle ajouté.

Selon le HCR, le ministère thaïlandais de l’intérieur a publié des directives pour déterminer la citoyenneté des apatrides, dont beaucoup sont originaires de zones frontalières, où ils ont un accès limité à l’information.

« Les personnes vivant avec l’apatridie font souvent face à une période d’incertitude », a d’ailleurs fait remarquer Mme Batchelor.

L’agence onusienne basée à Genève considère que cette décision de Bangkok est « un exemple éclatant de la manière dont une action positive menée par un État peut aider les gens et résoudre rapidement leur situation d’apatridie ».

A l’image de ces trois jeunes footballeurs et de leur l’entraîneur, près de 480.000 personnes sont considérées comme apatrides en Thaïlande, selon les Nations Unies. Néanmoins, le HCR rappelle que Bangkok a été un chef de file régional dans la prise de mesures visant à mettre fin à l’apatridie.

Quelque 100.000 personnes ont obtenu la citoyenneté thaïlandaise depuis 2008 et le gouvernement royal thaïlandais s’est également engagé à trouver des solutions d’ici 2024 quant au sort des 480.000 personnes actuellement apatrides dans ce pays.

A noter que le HCR avait lancé en novembre 2014 une campagne #IBelong pour mettre fin à l’apatridie d’ici à 2024.

« Sans nationalité, beaucoup de ces personnes affirment qu’elles ne peuvent pas jouir pleinement de leurs droits humains, notamment du droit de se déplacer librement et d’accéder à la propriété », fait remarquer l’agence onusienne.

Le HCR rappelle que généralement, les apatrides n’ont souvent pas accès à des services de base comme les soins de santé d’un coût abordable et l’enseignement supérieur. Dans certains cas, ils ne peuvent pas voyager, se marier ou contribuer efficacement aux sociétés dans lesquelles ils vivent.

« Leur problème reste souvent invisible et inaudible, les laissant marginalisés et éloignés de leur communauté », ajoute le HCR.

S’il est difficile à déterminer le nombre exact d’apatrides, le HCR estime toutefois qu’il y en aurait au moins 10 millions dans le monde, dont environ un tiers d’enfants.

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