Au second trimestre de l’année 2018, les Nations Unies ont reçu 70 nouvelles allégations d’exploitation et d’abus sexuels.
« Toutes les allégations n’ont pas été entièrement vérifiées », a déclaré lundi le porte-parole adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Farhan Haq, lors d’un point de presse lundi. « Plusieurs sont en phase d’évaluation préliminaire », a-t-il précisé.
Entre le 1er avril et 30 juin de cette année, l’ONU a reçu 43 allégations d’exploitation et d’abus sexuels concernant des membres du personnel des Nations Unies, dont 18 provenant d’opérations de maintien de la paix et 25 d’agences, de fonds et de programmes.
« Nous avons également reçu 24 allégations impliquant du personnel non-onusien travaillant pour des partenaires de mise en œuvre (de programmes) », a indiqué le porte-parole adjoint. « Trois allégations concernent des forces internationales non-onusiennes autorisées par un mandat du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.
84 victimes présumées, en majorité de sexe féminin
Sur les 70 allégations d’exploitation et d’abus sexuels rapportées au second trimestre 2018, 27 incidents auraient eu lieu cette année ; 9 en 2017 ; 5 en 2016 ; 10 en 2015 ; 2 en 2014 ; et la date est inconnue pour 17 cas.
Au total, ces 70 allégations rassemblent 84 victimes : 46 femmes, 17 filles (âgées de moins de 18 ans), 12 femmes dont l’âge est inconnu, un garçon (âgé de moins de 18 ans) et cinq hommes d’âge inconnu. Le sexe de trois victimes est inconnu. Les auteurs présumés de ces abus et exploitation sexuels présumés comprennent 80 hommes, quatre femmes et quatre personnes dont le sexe est inconnu.
Sur les 70 allégationsd’exploitation et d’abus sexuels, trois ont été corroborées par une enquête et deux cas ne l’ont pas été et quatre ont été fermées dues à d’autres circonstances. Les 61 autres allégations se trouvent à diverses étapes de l’enquête, sont en cours d’évaluation préliminaire ou en cours de révision. 16 allégations ont été renvoyées aux État membres concernés pour que ces derniers donnent suite.
« Nous poursuivons nos efforts pour mettre en œuvre la stratégie du Secrétaire général visant à combattre l’exploitation et les abus sexuels », a souligné M. Haq.
Le porte-parole adjoint a expliqué que les Nations Unies ont lancé en juin un outil électronique permettant de vérifier les membres du personnel onusien licenciés à la suite d’allégations avérées d’exploitation et d’abus sexuels, ou bien démissionnaires ou séparés de l’Organisation au cours d’une enquête.