Le Conseil Global pour la Tolérance et la Paix, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Genève, a organisé un événement de haut niveau pour favoriser la résilience des réfugiés
Genève – 28 mai 2025
Une conférence de haut niveau s’est tenue ce matin au siège du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à Genève, réunissant des experts internationaux, des universitaires et des agences onusiennes, dans le cadre d’une initiative conjointe organisée par l’UNHCR et le Conseil Global pour la Tolérance et la Paix (GCTP). L’événement s’est déroulé en présence de S.E. Jamal Al Musharakh, Représentant permanent des Émirats arabes unis auprès de l’ONU à Genève.
Intitulée « Renforcer la résilience des réfugiés : une responsabilité partagée », la rencontre a été marquée par des interventions d’ouverture de Mme Ruven Menikdiwela, Haut-Commissaire assistante chargée de la protection à l’UNHCR, et de S.E. Ahmed Bin Mohamed Al Jarwan, Président du Conseil Global pour la Tolérance et la Paix.
« Le monde connaît une augmentation alarmante des déplacements forcés, causés par les conflits, la violence et le changement climatique. Plus de 123 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées, dont 49 millions d’enfants », a déclaré Mme Menikdiwela. « Mais face à cette réalité douloureuse, les réfugiés font preuve d’une résilience admirable. Celle-ci ne signifie pas seulement survivre, mais reconstruire sa vie, contribuer à la société et briser le cycle de l’exil. L’identité légale n’est pas un simple document administratif, c’est une passerelle vers la dignité, les droits, le travail et l’intégration économique. »
De son côté, M. Al Jarwan a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme dans l’approche des crises migratoires :
« Nous ne sommes pas réunis ici uniquement en tant que diplomates ou chercheurs, mais comme une alliance humaine face à l’un des enjeux moraux et humanitaires les plus pressants de notre temps : la protection et l’autonomisation des réfugiés. Aujourd’hui, nous signons un protocole d’accord, certes, mais surtout, nous lançons une feuille de route commune pour passer de la gestion de crise à la conception de solutions. »
Il a ajouté : « La résilience ne se transmet pas, elle se construit à travers des systèmes équitables, des opportunités concrètes, et des politiques centrées sur la dignité humaine. »

En marge de l’événement de haut niveau, un protocole d’accord et de coopération conjointe a été signé entre le Conseil Global pour la Tolérance et la Paix (GCTP), représenté par son président S.E. Ahmed bin Mohamed Al Jarwan, et Mme Ruvendrini Menikdiwela, Haut-Commissaire adjointe à la protection au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Cet accord vise à renforcer et à formaliser la coopération entre les deux parties, dans le but commun de promouvoir les valeurs de tolérance et de paix, et de contribuer à la protection des réfugiés à travers le monde.
La séance inaugurale a été suivie d’une table ronde de haut niveau modérée par la Dre Basma El Zein, Vice-Présidente aux affaires académiques et scientifiques du GCTP. Les échanges ont été structurés autour de quatre axes stratégiques :
· Cadres juridiques et politiques inclusives : Les intervenants ont plaidé pour un renforcement du droit international, une meilleure représentation légale, et une approche humaine de la gouvernance migratoire.
· Accès à l’éducation et à l’enseignement supérieur : L’éducation a été reconnue comme un droit fondamental et un levier essentiel de résilience.
· Autonomisation des femmes et des jeunes : Des expériences inspirantes ont été présentées, notamment en provenance de Suisse et du Tchad, soulignant l’importance des réseaux locaux et du leadership communautaire.
· Construction de la paix et cohésion sociale : Les intervenants ont exploré le rôle de la culture, de la santé mentale et des arts dans les processus de guérison et d’intégration post-déplacement.
Parmi les orateurs figuraient notamment S.E. Martin Chungong, Secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP), qui a transmis un message vidéo sur l’importance des politiques inclusives, ainsi que M. Peter Mozolevskyi, représentant du Parlement des réfugiés en Suisse, qui a témoigné des défis liés à la représentation politique. Mme Jin Daoud, lauréate du Prix Nansen pour l’Europe et fondatrice de l’initiative Peace Therapist, a présenté un modèle de résilience axé sur le soutien psychosocial.
Parmi les autres intervenants figuraient le député Djangrang Sende Epainete (Tchad), membre du Parlement International pour la Tolérance et la Paix, Mme Maria Lucia Uribe (directrice exécutive d’Arigatou International – Genève), M. Waqas Ahmed (directeur exécutif de la Fondation Khalili), ainsi que des représentants d’organisations dirigées par des réfugiés, de la KAICIID, de l’Université pour la paix et de plusieurs réseaux universitaires et de jeunesse.
L’événement a également vu la participation de nombreuses personnalités diplomatiques et institutionnelles, dont des représentants de l’UNESCO, du PNUD, de l’OMS et plus de 30 organisations internationales et de la société civile.
Le moment fort de la journée fut le lancement officiel de l’ouvrage académique « Fostering Refugee Resilience: Global Perspectives on Integration, Inclusion, and Prosperity ». Structuré autour de six piliers—droit, éducation, innovation, économie, cohésion sociale et autonomisation familiale—ce livre constitue un outil de référence destiné aux décideurs politiques, institutions et acteurs de terrain.
« Ce n’est pas un simple ouvrage académique », a affirmé Jarwan. « C’est un véritable outil d’action fondé sur la dignité, la justice et la participation. »
En clôture, des exemplaires officiels du livre ont été remis à :
· Mme Ruven Menikdiwela, Haut-Commissaire assistante pour la protection au sein de l’UNHCR
· Le Bureau de l’UNESCO à Genève, en reconnaissance du rôle central de l’éducation et de la culture dans le soutien aux réfugiés
· S.E. Jamal Al Musharakh, Représentant permanent des Émirats arabes unis auprès de l’ONU à Genève, salué pour l’engagement de son pays en faveur de la paix, du développement et des droits humains.

