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Des gardiens de la paix pendant l’été !

La Ville de Bruxelles a engagé, pendant l’été, une trentaine d’étudiants qui ont rejoint l’équipe des gardiens de la paix.

Une fois de plus, l’ASBL Bravvo, service de prévention de la Ville de Bruxelles, a pris l’initiative d’engager une trentaine d’étudiants pour aider les gardiens de la paix à veiller sur la commune.

Sur les 32 étudiants de plus de 18 ans qui ont été engagés pour cette saison, une vingtaine circule sur le site de Bruxelles Les Bains, tandis qu’une dizaine patrouille dans les rues de la Ville. Les quartiers cibles ? Le Pentagone, Laeken et Neder-Over-Hembeek. La DH a suivi deux Students sur le site de Bruxelles Les Bains.

Thesy et Abdelmalek ont respectivement 18 et 19 ans et font partie des étudiants assignés à la station balnéaire urbaine. Alors qu’Abdelmalek n’en est pas à sa première expérience en tant que student gardien de la paix, Thesy fait, elle, ses premiers pas dans le monde de la sécurité non policière.

« Je voulais essayer parce que j’étudie les sciences sociales et, pour moi, c’est une bonne manière d’apprendre à approcher les gens, explique l’étudiante. Le fait d’avoir une casquette gardien de la paix, d’avoir un uniforme, on devient vite des repères pour les visiteurs, ils viennent facilement nous parler. »

Travailler aux côtés des gardiens de la paix implique bien sûr le respect de plusieurs règles et l’adoption de certains réflexes. « On arrive le matin à 9 h, on met notre uniforme et puis on parle avec les agents de sécurité qui nous font un debrief de ce qu’il s’est passé la nuit. Ensuite, on laisse passer les commerçants pour qu’ils entrent sur le site et préparent tout et puis, à midi, on ouvre aux visiteurs. On doit s’assurer qu’ils ne rentrent pas avec des objets dangereux, ou interdits », raconte Abdelmalek.

Et après avoir fait son shift aux portes de l’événement, place à la ronde. « Notre job c’est vraiment de faire de la prévention. On va avertir les gens des risques de vols à la tire. Par exemple, regardez cette dame, elle a son sac ouvert qui pend sur sa chaise. » Ni une ni deux, Abdelmalek s’empresse d’aller prévenir l’intéressée qu’elle risque de se faire voler quelque chose et lui conseille de fermer son sac et de le mettre sur ses genoux.

Mais attention, le rôle d’un gardien de la paix étant d’une importance non négligeable, l’ASBL Bravvo exige que chaque étudiant soit en binôme avec un employé. « Sincèrement ça me rassure. J’ai déjà eu affaire à des gens un peu trop saouls sur l’événement qui m’accostaient et sans mon binôme, je n’aurais pas été à l’aise », se souvient Thesy.

Et pour ce qui est des règles quand on est face à cette situation, Abdelmalek les connaît par cœur : « Il faut surtout rester calme et n’avoir aucun contact physique. Comme on est là uniquement pour de la prévention, il faut directement communiquer avec la police qui, elle, peut intervenir. »

Un déploiement stratégique des agents

Le service prévention de la Ville de Bruxelles compte 140 gardiens de la paix sur son territoire. « Parmi ces 140 employés, 45 travaillent de nuit. On les déploie progressivement dans les quartiers où il y a plus de besoins. On concentre l’attention sur le pentagone et, depuis juin, sur Laeken », explique Severine Hébrant, responsable communication pour l’ASBL paracommunale Bravvo.

« Sur base d’un diagnostic local de sécurité qui a été réalisé, différents acteurs sont déployés sur le terrain : gardiens de la paix, médiateurs, etc. en fonction des besoins des habitants. »

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